GAILLY Christian - Un soir au club (p.33-34)
... L'ingénieur avait son petit air satisfait. J'aurai tout fait pour lui être agréable, pensa-il. Simon ne parlait pas. Un peu ivre avant même d'avoir bu il regardait le piano. C'est le vin du dîner, se dit-il. Pas un regard pour les autres clients. Dix à douze aux tables voisines.
Chacun patientait gentiment. Presque en silence, de simples murmures. L'ingénieur, lui, regardait les gens, puis Simon, puis les gens, il avait le sourire, puis Simon, se demandant ; Quoi lui dire en attendant les verres?
A 21h50 les trois musiciens arrivèrent. ils sont en avance, tant mieux, pensa Simon. Bon sang, pensa-t-il, qu'est ce qu'ils sont jeunes. Les voilà, dit l'ingénieur. Je les vois, pensa Simon.
Décontractés, finissant de plaisanter avant de s'y mettre. Ça au moins ça n'avait pas changé. cette tendance à toujours plaisanter. L'éternel mauvais goût des plaisanteries des musiciens de jazz.
Ils étaient trois, donc. Un trio piano. La plus belle formation selon Simon. Trois jeunes garçons d'allures diverses. Le pianiste : grand beau jeune homme à lunettes lui donnant un air de Nobel de physique nucléaire américain. Le bassiste : également grand mais chien fou tout blond à poils ras. Le batteur : très brun, moustache de Mongol, court et trapu. Excellents musiciens.
Simon se paya la chair de poule aux premiers bruissements de cymbales du batteur qui s'installe, aux vibrations de la basse du bassiste qui s'accorde. Puis on échange un bref regard, un dernier sourire et on attaque. Ils attaquèrent avec un vieux standard, On green Dolphin Street, qui leur servait d'indicatif de début et de fin de set.
Ne serait-ce qu'à sa manière d'exposer le thème, puis ensuite et surtout quand le pianiste commença d'improviser cette façon étrange d'engager son solo, de l'annoncer, de l'introduire, d’en afficher l'esprit d'emblée, Simon me disait avoir été saisi d'une curieuse impression...
Chacun patientait gentiment. Presque en silence, de simples murmures. L'ingénieur, lui, regardait les gens, puis Simon, puis les gens, il avait le sourire, puis Simon, se demandant ; Quoi lui dire en attendant les verres?
A 21h50 les trois musiciens arrivèrent. ils sont en avance, tant mieux, pensa Simon. Bon sang, pensa-t-il, qu'est ce qu'ils sont jeunes. Les voilà, dit l'ingénieur. Je les vois, pensa Simon.
Décontractés, finissant de plaisanter avant de s'y mettre. Ça au moins ça n'avait pas changé. cette tendance à toujours plaisanter. L'éternel mauvais goût des plaisanteries des musiciens de jazz.
Ils étaient trois, donc. Un trio piano. La plus belle formation selon Simon. Trois jeunes garçons d'allures diverses. Le pianiste : grand beau jeune homme à lunettes lui donnant un air de Nobel de physique nucléaire américain. Le bassiste : également grand mais chien fou tout blond à poils ras. Le batteur : très brun, moustache de Mongol, court et trapu. Excellents musiciens.
Simon se paya la chair de poule aux premiers bruissements de cymbales du batteur qui s'installe, aux vibrations de la basse du bassiste qui s'accorde. Puis on échange un bref regard, un dernier sourire et on attaque. Ils attaquèrent avec un vieux standard, On green Dolphin Street, qui leur servait d'indicatif de début et de fin de set.
Ne serait-ce qu'à sa manière d'exposer le thème, puis ensuite et surtout quand le pianiste commença d'improviser cette façon étrange d'engager son solo, de l'annoncer, de l'introduire, d’en afficher l'esprit d'emblée, Simon me disait avoir été saisi d'une curieuse impression...