Delalande Arnaud - La musique des morts (p.50-51)
... Elle se
tut un instant, puis reprit :
- Ce violon m’a toujours accompagné et je ne l’ai jamais exposé, ni vendu, comme vous pouvez l’imaginer. En revanche, il est longtemps resté dans son étui et je ne me suis jamais soucié davantage de sa provenance…jusqu’à une date récente.
Frédéric s’arrêta et regarda Elie.
- Je m’appelle Bogdanowicz, dit le rabbin. Je suis l’arrière-arrière-arrière-petit-fils de Sveltan Borg. Et j’ai tout découvert.
Il toussa encore en riant, ses épaules tressautant quelques secondes, puis acheva :
- C’est aussi simple que ça.
Frédéric sourit en se grattant la tête.
C’est dingue.
Son coude heurta le violoncelle désaccordé, non loin de lui, qui manqua de tomber à terre. Le jeune homme le rattrapa au dernier moment. Puis son regard revint se porter sur le violon.
- Dites-moi… Il y a quelque chose que j’ai du mal à comprendre… Si ce violon est si extraordinaire, et si cher à votre cœur… pourquoi vous en séparer ?
Elie eut un rire silencieux, saccadé. Il porta une main devant sa bouche.
- M’en séparer ?
Il rit encore.
- Sans l’intérêt qu’a porté votre père à mes interrogations, je n’aurais sans doute jamais rien su de tout cela moi-même. Il m’a parlé de son projet Consolation, et de la proposition qu’on lui a faite…Je la trouve superbe et j’ai toute confiance en lui…
Elie marqua un temps, pensif, puis continua :
- Le violon mérite d’être entre ses mains. Cela dit, il y a quelque chose que vous n’avez pas bien compris, en effet. Le bons de quarante mille euros que vous avez apporté – car vous l’avez, n’est-ce pas. – n’est pas destiné à l’achat du violon…Mais à son emprunt.
Il étendit les mains devant lui, l’œil amusé :
- Hé ! Business is business. C’est vous-même, jeune homme, qui me le rapporterez sans doute, une fois que le projet de votre père aura abouti...
- Ce violon m’a toujours accompagné et je ne l’ai jamais exposé, ni vendu, comme vous pouvez l’imaginer. En revanche, il est longtemps resté dans son étui et je ne me suis jamais soucié davantage de sa provenance…jusqu’à une date récente.
Frédéric s’arrêta et regarda Elie.
- Je m’appelle Bogdanowicz, dit le rabbin. Je suis l’arrière-arrière-arrière-petit-fils de Sveltan Borg. Et j’ai tout découvert.
Il toussa encore en riant, ses épaules tressautant quelques secondes, puis acheva :
- C’est aussi simple que ça.
Frédéric sourit en se grattant la tête.
C’est dingue.
Son coude heurta le violoncelle désaccordé, non loin de lui, qui manqua de tomber à terre. Le jeune homme le rattrapa au dernier moment. Puis son regard revint se porter sur le violon.
- Dites-moi… Il y a quelque chose que j’ai du mal à comprendre… Si ce violon est si extraordinaire, et si cher à votre cœur… pourquoi vous en séparer ?
Elie eut un rire silencieux, saccadé. Il porta une main devant sa bouche.
- M’en séparer ?
Il rit encore.
- Sans l’intérêt qu’a porté votre père à mes interrogations, je n’aurais sans doute jamais rien su de tout cela moi-même. Il m’a parlé de son projet Consolation, et de la proposition qu’on lui a faite…Je la trouve superbe et j’ai toute confiance en lui…
Elie marqua un temps, pensif, puis continua :
- Le violon mérite d’être entre ses mains. Cela dit, il y a quelque chose que vous n’avez pas bien compris, en effet. Le bons de quarante mille euros que vous avez apporté – car vous l’avez, n’est-ce pas. – n’est pas destiné à l’achat du violon…Mais à son emprunt.
Il étendit les mains devant lui, l’œil amusé :
- Hé ! Business is business. C’est vous-même, jeune homme, qui me le rapporterez sans doute, une fois que le projet de votre père aura abouti...