SHAMIR Igal - Via Vaticana (p.129)
... Bienvenue au club, songea Gal en serrant instinctivement son étui à violon sur ses genoux. Son instrument , et sa musique qui seuls lui avaient permis de conserver une certaine innocence dans ce monde où tous les coups étaient autorisés. "La fin justifie les moyens" avait dit Machiavel. Gal aussi avait payé pour savoir qu'aucune assertion n'était plus vraie. Lui aussi avait donné des coups et fait certaines choses dont il n'était pas fier, mais le fait de jouer, qui exclut tout mensonge, tout faux-semblant, lui avait toujours permis de retrouver, au moins le temps d'un concert, une certaine fraîcheur, une certaine harmonie.
Le changement qu'il distinguait chez Emilio lui faisait plaisir : le jeune prêtre était prêt à affronter le mal.
-Vous êtes très attendu au Saint-Siège. Qu'avez-vous prévu de jouer?
- Le Cantique des cantiques de Salomon. Il s'agit de la reconstitution d'une mélodie de la Bible que l'on doit aux travaux de Suzanne Haïk-Ventura, la mathématicienne. Et la première sonate de Bach, dont l'ouverture est un adagio très solennel.
- Parfait, commenta Emilio concentré sur sa conduite au milieu de l'anarchique circulation romaine. Vous jouerez devant quelques dizaines de personnes. Mais la plus importante pour l'affaire qui vous concerne, c'est le cardinal Baruso, le préfet de la Maison pontificale, dont je dépends.
- Et vous, Emilio, que savez-vous de l'existence de ce trésor?..
Le changement qu'il distinguait chez Emilio lui faisait plaisir : le jeune prêtre était prêt à affronter le mal.
-Vous êtes très attendu au Saint-Siège. Qu'avez-vous prévu de jouer?
- Le Cantique des cantiques de Salomon. Il s'agit de la reconstitution d'une mélodie de la Bible que l'on doit aux travaux de Suzanne Haïk-Ventura, la mathématicienne. Et la première sonate de Bach, dont l'ouverture est un adagio très solennel.
- Parfait, commenta Emilio concentré sur sa conduite au milieu de l'anarchique circulation romaine. Vous jouerez devant quelques dizaines de personnes. Mais la plus importante pour l'affaire qui vous concerne, c'est le cardinal Baruso, le préfet de la Maison pontificale, dont je dépends.
- Et vous, Emilio, que savez-vous de l'existence de ce trésor?..