ARDITI Metin - Prince d'orchestre (p.119-120)
C’étaient des lâches et des
médiocres. Tout juste bons à faire des coups tordus. De petits coups tordus de
rien du tout… Derrière le dos, naturellement… Tout à l’heure, on verrait bien
comment ils allaient se comporter, lorsqu’ils seraient devant lui… En toutous…
Ils n’étaient rien d’autres que ça ! Des toutous ! Du premier au
dernier ! Des médiocres qui avaient rêvé de faire une carrière de solistes
et se retrouvaient en musiciens d’orchestre. Une vie passée dans la rancœur de
rêves inassouvis… A six, sept ou huit ans, ils avaient épaté leurs parents.
« Mon fils est un génie ! » « Ma fille est une
surdouée ! » Et voilà que leur carrière se terminait dans l’anonymat
d’un corps d’orchestre. Leurs rêves de gloire s’étaient transformés en un échec
sans fin. Alors, pour les venger tous, l’un d’entre eux avait posé un rat mort
sur une coiffeuse.
Tout cela était d’une médiocrité absolue.
On frappa à la porte de sa loge C’était Benett qui venait le chercher.
La tradition voulait que le directeur le présente à l’orchestre.
- Souhaitez-vous que je mentionne l’incident ?
- Surtout pas, répondit Alexis. Ce serait leur faire trop d’honneur.
- Juste deux mots, insista Bennett, pour respecter les habitudes.
A leur arrivée sur le plateau, les musiciens se levèrent. Benett accompagna Alexis jusqu’au pupitre :
- On ne présente pas maestro Kandilis. Je le remercie de tout cœur d’être ici et vous souhaite une bonne répétition.
Alexis sauta sur le podium, leva le bras, et sans dire un mot à l’orchestre donna l’attaque par une battue à deux temps.
Tout cela était d’une médiocrité absolue.
On frappa à la porte de sa loge C’était Benett qui venait le chercher.
La tradition voulait que le directeur le présente à l’orchestre.
- Souhaitez-vous que je mentionne l’incident ?
- Surtout pas, répondit Alexis. Ce serait leur faire trop d’honneur.
- Juste deux mots, insista Bennett, pour respecter les habitudes.
A leur arrivée sur le plateau, les musiciens se levèrent. Benett accompagna Alexis jusqu’au pupitre :
- On ne présente pas maestro Kandilis. Je le remercie de tout cœur d’être ici et vous souhaite une bonne répétition.
Alexis sauta sur le podium, leva le bras, et sans dire un mot à l’orchestre donna l’attaque par une battue à deux temps.